En décembre dernier, Tarek D. a volé chez Carrefour une banane, une clémentine, un peigne, de la crème hydratante et du bain de bouche.
« Ce n’est pas comme ça que ça se passe »
Majid C. a obligé sous la menace deux personnes à retirer de l’argent au distributeur, 100 € pour le premier, 250 € pour le second. On lui reproche aussi l’usage de cannabis. « Vous comparaissez dans une procédure d’urgence. Voulez-vous un délai pour préparer votre défense ou acceptez-vous d’être jugé aujourd’hui ? »
Pas un pli
Brahim T., 60 ans, l’air épuisé, comparaît pour acquisition, possession et détention d’héroïne et de cocaïne en récidive, ainsi que pour avoir détenu des cartouches de 9 mm.
La clémence du tribunal
Renaud B. a refusé d’obtempérer quand les gendarmes ont voulu le contrôler. Ceux-ci l’ont poursuivi pendant une trentaine de kilomètres avant qu’il ne s’arrête.
Burn-out
Jean T. comparait pour transport, offre et cession de stupéfiants. Lors d’un contrôle routier, les gendarmes ont senti l’odeur du cannabis. Dans la voiture, il y avait 92 g d’herbe de cannabis, 191 g de résine, 45 capsules de cocaïne et 1 260 € d’argent liquide.
« Monsieur discute systématiquement »
Abdelmajid H. comparait pour transport et usage de stupéfiants en récidive, ainsi que pour avoir conduit malgré une suspension de permis un véhicule sans assurance.
« Pour juger, il faut comprendre »
Toulouse, chambre des comparutions immédiates, novembre 2023 Jonni T. , vingt ans, comparaît pour avoir agressé Arnaud B. Personne ne comprend ce qu’il s’est passé, ni les amis de Arnaud, qui racontent avoir sympathisé avec Jonni et son cousin à la sortie...
Esprit de corps
Toulouse, chambre des comparutions immédiates, octobre 2023. Le tribunal est en effervescence, Dalil B. comparait pour menaces de mort à l’encontre d’une avocate.
« On vous appellera »
Michel B. comparait pour avoir volé un véhicule et pour l’avoir ensuite conduit alors qu’il avait consommé de la cocaïne et que son permis était suspendu.
Faillir avoir volé
Sami D. comparaît pour une tentative de vol. Il a voulu rentrer de soirée à pied au milieu de la nuit. Complètement saoul et épuisé, il a cassé la fenêtre d’une maison inhabitée pour y passer la nuit.
La main tendue de la justice
Les trois juges s’installent pendant qu’Ahmed M. est amené dans le box. C’est le président, au centre, qui pose les questions : « Monsieur l’interprète, demandez-lui s’il préfère être jugé tout de suite ou s’il veut un délai pour préparer sa défense. »
Un garçon chanceux
Adama F., né en 2002 à Toulouse, comparaît pour avoir vendu deux demi-grammes de cocaïne, ce qu’il a reconnu en garde à vue. « Qu’avez-vous à dire sur les faits ? — J’ai fait un an de prison, je suis sorti il n’y a pas longtemps, mais mon père m’a mis dehors et… — On évoquera votre situation plus tard. On parle des faits, là. »