Durant l’Ancien Régime, la sellette était un petit siège de bois réservé aux prévenu⋅es. Ce tabouret, très bas, était taillé pour humilier l’accusé⋅e face à ses juges, littéralement en position d’infériorité alors qu’on l’interrogeait.
La Sellette s’intéresse à la justice pénale ordinaire, telle qu’elle se pratique quotidiennement dans les tribunaux. Ce qu’on appelle parfois la « petite justice », celle qui, loin des cours d’assises et des procès médiatiques, ne s’applique qu’à des affaires peu spectaculaires, pour lesquelles chaque jour des dizaines de personnes sont jugées et condamnées en moins de trente minutes, puis emprisonnées le soir même.
Le cœur de ce blog est constitué de chroniques de comparutions immédiates. Une chambre leur est dédiée à Toulouse, où se tient la grande majorité des audiences décrites. On peut y observer cette justice qui affirme se rendre « au nom du peuple français ». Ce qu’on y voit contredit le mythe de sa neutralité. Une salle d’audience n’est pas le lieu d’une gestion apaisée de la délinquance. C’est un lieu de violences. Violence des préjugés, du mépris et de la désinvolture des gens de justice ; violence de la peine, qui s’abat sur des pauvres, des racisé⋅es, des immigré⋅es.
De ces moments d’audience émerge une série de questions plus générales, qui seront traitées dans la rubrique « Articles thématiques ».
Par ailleurs, certaines chroniques seront accompagnées d’une lecture à écouter sur le site ou à télécharger ici.
Enfin, dans la rubrique « Parole de prévenus », on trouvera les témoignages de personnes qui se sont retrouvées dans le box, sur la sellette, devant un tribunal.
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