Rachid E., algérien en situation irrégulière, comparait pour conduite sans permis et violences ayant entraîné un jour d’incapacité totale de travail. Sa femme est assise dans le public, au tout premier rang, accompagnée d’un de leurs amis.
L’addition
Après la déclinaison de l’état civil de Youssouf A., né en 1997 à Toulouse, le président attaque bille en tête : « Est-ce que vous travaillez ? »
Choc carcéral
Encadré par deux policiers, Aiden C. entre dans le box et s’assoit machinalement sur le banc. Le président le rappelle à l’ordre – « Levez-vous ! » –, et ajoute immédiatement sarcastique : « Enfin si vous n’êtes pas trop fatigué ! »
« On n’est pas au spectacle »
Ridah R. comparaît pour violences sans interruption totale de travail, en récidive légale. Avant d’aborder les faits, le président tient à poser une question préliminaire : « À la lecture du dossier, je m’interroge : vous n’êtes pas suivi sur le plan psychique ou psychiatrique ? »
Jobs d’été
Les deux garçons d’une vingtaine d’années qui comparaissent dans le box jettent des regards anxieux vers leurs familles. Ils sont accusés d’avoir été complices d’un trafic de drogue pendant un mois.
Protéger la société
Nicolas P. est accusé de violences volontaires sans interruption totale de travail (ITT) sur sa compagne et de menaces de mort réitérées. La présidente résume les faits : les policiers ont été appelés par un ami du couple, paniqué, expliquant que Nicolas P. avait annoncé qu’il allait tuer tout le monde.
Crédit à la consommation
Esteban B., 23 ans, comparaît pour avoir vendu 60 € de cocaïne et en avoir détenu chez lui une centaine de grammes en récidive.
Place nette
Le président résume le dossier : « Vous avez 21 ans, vous vivez chez votre père à Balma, vous avez déjà été condamné en 2021 et 2022 pour cession, transport et détention de stupéfiants. Vous êtes sorti de prison fin mars sous le régime de la libération sous contrainte. Aujourd’hui vous comparaissez pour détention de cocaïne. On a trouvé sur vous 24 bonbonnes de 20 g. Je vous ai déjà dit que vous pouviez garder le silence ? De toute façon, vous avez l’habitude, hein ! »
Hommage
Toulouse, chambre des comparutions immédiates, février 2024. Lilian Z. comparaît pour avoir passé des appels malveillants à sa compagne ainsi que pour outrage et rébellion.
« Pour l’expert, pas de problème ! »
L’audience intervient après un renvoi ordonné le temps de recevoir des expertises psychiatriques. Des deux prévenu⋅es qui comparaissent, seul Farid R. est dans le box. Il arrive directement de la prison de Seysses, où il était en détention provisoire. Jennifer D., placée sous contrôle judiciaire en attendant le procès, est représentée par son avocate.
Pas de difficulté
Ardian S. comparaît pour avoir conduit sans permis en état d’ivresse et pour le port d’un pistolet d’alarme, le tout en récidive. Par l’intermédiaire de l’interprète, il demande un délai pour préparer sa défense.
La sagesse du tribunal
Medhi S., 19 ans, comparaît pour « violence avec usage ou menace d’une arme » n’ayant entraîné aucune incapacité totale de travail (ITT) contre des agents de la société de transport Tisséo. Le procès a déjà été renvoyé une première fois dans l’attente d’une expertise psychiatrique.