En Kanaky Nouvelle-Calédonie, l’institution judiciaire a accompagné la répression militaire des révoltes qui ont commencé en mai dernier. Trois mois après le début des événements, le procureur de la République de Nouméa annonçait plus de 2000 gardes à vue, 238 comparutions immédiates et 196 incarcérations.
Louise Chauchat, qui défend Brenda Wanabo-Ipeze, Joël Tjibaou et Guillaume Vama, trois militant⋅es de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), nous parle de la lourdeur des peines, des plaidoiries problématiques de certain⋅es avocat⋅es, de l’envoi en détention provisoire de militant⋅es indépendantistes (en métropole pour certain⋅es d’entre eux et elles), de la demande de dépaysement du dossier.
Au-delà de la répression de la contestation récente, elle évoque aussi la justice pénale ordinaire, rendue par des magistrat⋅es qui viennent de métropole et qui cible les populations kanaks.
Edit : à l’heure de l’enregistrement cette émission, Joël Tjibaou était encore en détention provisoire à Nouméa. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 18 octobre.
Ressources citées pendant l’émission :
Louise Chauchat commente plusieurs passages d’un article du Monde de Mathurin Derel, « Nouvelle-Calédonie : les émeutes, révélatrices d’une fracture entre le monde kanak et l’institution judiciaire », 31 mai 2024.
Musique :
Waan, « Justice coloniale »
Marcus Gad, « ICI »
Pour plus de renseignements, le collectif Solidarité Kanaky rassemble des mouvements associatifs, syndicaux ou politiques qui agissent pour le droit à l’autodétermination des Kanaks et pour l’indépendance de Kanaky.
Pour une actualité plus locale dans la région de Toulouse, voir le blog de Survie 31.