La justice restaurative : pour qui, pour quoi ? 

5 avril 2024 | Émissions de radio

Inscrite dans la loi depuis 2014, la justice restaurative (JR) rencontre pourtant de grandes difficultés à se développer dans le girond de la justice pénale en dépit des effets d’annonce. Le manque d’engagement de l’État et le scepticisme des magistrat·es chargé·es d’informer le public de l’existence de mesures de JR sont entre autres responsables de cette situation. Pour le dire autrement, ce manque de succès manifeste aussi l’incapacité de la Justice à envisager des mesures autres que répressives.

Ressources évoquées dans l’émission :

Une chronique de La Sellette : « Elle attend quoi ? De faire un orphelin ? », qu’on peut aussi écouter indépendamment.

L’Institut français pour la justice restaurative (www.justicerestaurative.org) a mis en ligne de nombreuses vidéos sur sa chaîne Youtube, et notamment le webinaire 12 : Les développements de la justice restaurative en France.

« Justice restaurative, justice transformative : des alternatives ? Entretien avec Gwenola Ricordeau », dans CQFD

À écouter aussi

Larzac : un demi-siècle de luttes… et de répression

Dans cette émission, on s’entretient avec Christian Roqueirol, paysan installé sur le Larzac depuis une cinquantaine d’années. De la lutte contre l’extension du camp militaire dans les années 1970 au démontage du McDo de Millau en 1999, en passant par le fauchage de champs OGM, il raconte 50 ans d’actions militantes. L’occasion aussi de voir le durcissement de la réponse judiciaire au fil des décennies.

La garde à vue, premier rouage de la machine à condamner

La garde à vue est une mesure privative de liberté prise lors d’une enquête judiciaire : les personnes suspectées d’avoir commis une infraction peuvent être détenues pendant 24 heures renouvelables dans les commissariats ou les gendarmeries, jusqu’à 96 heures en matière de trafic de stupéfiants. Cette phase policière qui précède l’audience est utilisée de manière massive : en 2023, plus de 800 000 gardes à vue ont eu lieu en France.

Outre les atteintes ordinaires aux droits de la défense et à la dignité humaine, les gardes à vue sont de plus en plus souvent utilisées pour empêcher les militant⋅es de participer aux mouvements sociaux.

On en parle dans cette émission avec Ana Pich, autrice d’un livre sur le sujet, et Kilian, qui nous a raconté ses différentes gardes à vue. 

Références
Ana Pich, Garde à vue. Petit guide pratique pour celles et ceux qui luttent pour leurs droits, éditions Massot, 2025

Ne pas donner asile. Épisode 2

Les exilé⋅es face à la suspicion de la Cour nationale du droit d’asile

Tapage s’intéresse à la question du droit d’asile dans une émission en deux épisodes. Dans ce second volet, on parle de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), devant laquelle les personnes à qui l’Ofpra a refusé le statut de réfugié⋅e peuvent déposer un recours. Alors qu’elle siégeait jusque-là exclusivement à Montreuil, la CNDA a ouvert des chambres à Toulouse, Nancy, Lyon et Bordeaux à l’automne 2024. L’occasion de nous rendre dans une de ces audiences pour observer comment sont (mal)traitées les personnes qui ont fui leur pays pour demander l’asile en France.

Pour écouter l’épisode 1 : De la protection des réfugié⋅es à la protection de l’ordre public.

Sur ce sujet, vous pouvez aussi lire « Même Noël », le récit d’une audience à la Cour nationale du droit d’asile, dans la chambre qui vient d’être ouverte à l’automne 2024.

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